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Repères
biographiques
Jacob Markiel est né le 20 juillet 1911 à Lodz (Pologne) dans un milieux juif traditionaliste modeste. Son père était régisseur d’un domaine. Sa mère se retrouve seule pour élever ses A l’âge de 16 ans il rencontra le sculpteur Marek Schwarc. Celui-ci le présenta au critique d’art Wilhelm Fallek, qui le fit entrer en 1929 à l’académie des Beaux-Arts de Cracovie où il resta jusqu’en 1933. Il participa au Salon National (IPS) à Varsovie puis exposa individuellement en 1931 (ou 1933) Il fréquenta à cette période les milieux socialistes, et anarchistes. Le portrait de l’un d’entre eux fut exposé à Paris en 1946. Il vint à Paris à l’automne 1934, et fut élève des Beaux Arts, dans l’atelier de Louis Roger. Il exposa à Lodz en 1937. Le sculpteur Nahum Goldman le présenta à la famille Rotschild qui devint son soutien, mais son esprit d’indépendance l’amena à rompre avec eux. Juste avant la guerre, il fit encore un voyage en Pologne. A Montparnasse, il fréquenta les artistes d'Europe centrale, compagnons de l'Ecole de Paris : Soutine, Kikoïne, Kremègne, Dobrinsky, Schreter , tous bien plus âgés que lui. En 1939, il s’engage dans la Légion Etrangère, sa façon de lutter contre Hitler. Déporté à Auschwitz et Buchenwald. sa robuste constitution le condamne à la mine. Dans les camps son art ne lui sert pas à se protéger, car si les kapos et les SS veulent tous le portrait d’un enfant, d’une femme, les coups pleuvent au moindre retard. comme le raconte Moshé Garbasz dans Un Survivant. Ce fut le général Schwartz, commandant du camp d'Auschwitz, qui lui ordonna de faire deux statues de mineurs, plus grandes que nature. Il coula deux grands blocs de béton additionné de poudre de granit, et tailla les deux statues dans ce matériau dur et cassant. Puis il fallu déplacer et lever les deux blocs, pesant plusieurs tonnes et mesurant 2,50 m, avec pour seule main d’œuvre des déportés faméliques. A l’évacuation des camps il fut entraîné dans la marche à la mort jusqu’en Tchécoslovaquie. Il en rapporta un coupe-papier qu’il sculpta dans un morceau de bois avec un clou. Les horreurs de la guerre et des camps, l'ont profondément traumatisé. Il n’y eu cependant que deux tableaux ; une colombe morte qui fut exposées et une composition représentant des déportés traînant les cadavres de leurs camarades sous la menace d’un soldat allemand. Quand, libéré en 1945, il revint à Paris, il fut accueilli chez Dobrinsky. Il retrouva Esther avec qui il vécu et qui le soutin toute sa vie. Il se remit à travailler, d’abord aux Beaux-Arts dans l’atelier de Souverbie, puis il prit une petite chambre près de la gare de l’Est.
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